Le Bassin de la Dordogne, à l'écart des grands axes de communication et sans ressource minière importante, n'a pas subi les transformations irréversibles de son environnement, occasionnées par les révolutions industrielles.
Région périphérique, il fut
un réservoir de main-d'oeuvre. L'intérêt de
la rivière se limita à son exploitation énergétique.
Mais, depuis la deuxième guerre mondiale, certains y virent
avec un intérêt égoïste une carrière
à granulats, pratique et gratuite, tandis que d'autres
assurèrent sa vocation à devenir un égout
a ciel ouvert. Cette vision, réductrice et technocratique
de notre environnement local, fit fi des besoins des populations
de la Vallée.
L'alimentation humaine pâtit de façon alarmante de
la construction du premier barrage de Bergerac (1843) qui entraîna
la fin des poissons migrateurs, ainsi qu'en témoignent
nos archives départementales et les contrats de louages
locaux (repas au saumon limite a deux fois par semaine maximum ;
copie au Musée Aquarium de Sarlat).
| Pourtant, encore en 1851, en aval des barrages de Bergerac, les pêcheurs capturèrent encore plus de 12 tonnes de saumons qui tentaient vainement de remonter vers leurs frayères de reproduction. Sans lieu de reproduction, les saumons disparurent, jusqu'à la réouverture des barrages par la construction de passe à poissons sur les trois barrage aval. L'énergie soutenue de militants écologiques, mais aussi des simples usagers qui avaient quelques réflexions sur l'avenir économique et touristique de leur région a permis la re-création de saumon de souche Dordogne, mais aussi la remontée des autres migrateurs. | ![]() |
Les déprédations à l'encontre de la rivière se sont accélérées au cours des années soixante, détruisant l'équilibre de la rivière, sa faune et sa flore, provoquant les effondrements de berges, la saleté de l'eau, l'envasement des frayères, etc... Les collectivités finançaient à prix d'or les vaines opérations de remise en état de la rivière (enrochements et piscicultures d'alevinage).
Les réactions contre ces atteintes devinrent très aigres au début des années soixante-dix. Sous I' impulsion des associations de défense de l'environnement, des pécheurs, des riverains, aidés de quelques élus, au bout d'une dizaine d'années d'efforts soutenus, la Dordogne retrouve la place qu'elle n'aurait jamais dut perdre dans l'économie locale.
Aujourd'hui, notre patrimoine naturel et historique
exerce une profonde séduction sur ceux qui découvrent
et s'attachent a notre région. Il est la source de notre
principale ressource économique locale.
La Charte ne s'use que si l'on ne s'en sert pas...
La rivière DORDOGNE est un tout de l'Auvergne à l'Océan Atlantique. Elle s'est dotée d'une CHARTE au Sommet de la DORDOGNE en 1992 regroupant les 19 représentant de corporations ou d'associations d'usagers (et d'usage contradictoires). Cette charte est un document-cadre qui sert à baliser le actions pouvant être entreprise sur la Dordogne, par les départements et par EPIDOR (Etablissement Public Interdépartemental Dordogne). La Charte peut être demandée à EPIDOR BP 13 24250 CASTELNAUD La Chapelle.
La Charte a pour but de permettre un développement harmonieux de la vallée de la Dordogne à travers ses six départements et trois régions.
Ses objectifs sont respectivement d' :
Après une large concertation, elle a permis de définir les bases consensuelles de ce défi collectif fondé autour des 19 usages de l'eau de la rivière. Si tout le monde accepte de respecter la Charte, la DORDOGNE est assurée d'un bel avenir. Mais ...
Les agriculteurs ont été représentés, l'EDF aussi, mais cela s'est compliqué pour les baigneurs....
Mais qui a donc représenté COULOBRE
le Dragon....