Souillac est un carrefour où la rivière, les vallées et le site ont favorisé l'implantation des hommes depuis la préhistoire. C'est aussi une frontière entre deux régions historiques.

Souillac est une ville de 3450 habitants dont le cœur de la cité historique est construit en amphithéâtre autour de son abbatiale. La ville s'est développée autour de deux cours d'eau, la Dordogne, voie de communications et d'échanges commerciaux et la Borrèze fournissant l'énergie aux diverses industries.

Souillac et la Dordogne

Souillac est née de la rivière Dordogne et son commerce. La Dordogne a un régime torrentiel dépendant des fontes des neiges sur le Massif Central et alimentée par de nombreuses résurgences. Ceci se traduit par des variations de niveau des eaux important dans une suite de seuils rapides entre les falaises et de biefs calmes dans des parties de vallées évasées. Dans ces conditions, la navigation fluviale n'a guère dépassé Souillac. C'est le commerce des pipes de sel à la " Remonte " qui a longtemps fait vivre Souillac. La ville était le point de départ vers l'Auvergne, le Bas Limousin et le Haut Quercy par les chemins avec les " rouliers ". La " Descente " emmenait le bois de merrain pour la futaille du Bordelais et les produits d'amont vers Libourne ou Bordeaux. Souillac avait deux ports, celui de " Larroumet " en amont où était stockés les bois de flottage et les planches en provenance d'Auvergne, mais aussi les produits des manufactures locales et sidérurgiques et produits auvergnats comme le fromage, et celui des " Cuisines " où arrivaient les denrées, sel et épices de la " Remonte ". Le pont de Lanzac a permis de franchir la Dordogne en 1822. Il faut dire qu'en hiver, il fallait attendre quelquefois une semaine à Souillac avant qu'un bac veuille bien traverser la rivière en crue.

Vue du port amont de " Larroumet " Souillac remplacé par une base de loisirs et le camping municipal Souillac avait deux ports avec celui " des cuisines " pour la remonte

Depuis le moyen Age, le ruisseau, la Borrèze,est occupé par diverses industries dont la première était les moulins à farine. Mais aussi de tanneries. Le " moulin du Boulet " appelé aujourd'hui " la Forge de Bourzolles " existe au moins depuis le XV° siècle, il fut transformé en mouline, moulin à fer. La fonderie de Bourzolles est la plus importante de la région jusqu'à la moitié du XIX° siècle. Le minerai d'oxyde de fer argileux était ramassé sur le Causse de Cressenssac, Nadaillac et de Nespouls. Il était fondu au Charbon de bois. On y a fabriquait des canons, des chaudières, des ustensiles de cuisine dont beaucoup descendait la Dordogne pour les Amériques et les Antilles.

La vallée de la Borrèze avait avant qu'elle ne devinnent gélive, en1956, une forte production nucicole et truffière. Aujourd'hui, la polyculture est fondée sur l'élevage et le tabac.

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